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05/02/2021
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Rencontre avec Louis-Albert de Broglie : le Prince Jardinier

Connaissez-vous le propriétaire de la Maison Deyrolle, célèbre cabinet de curiosités parisien et du Conservatoire de la Tomate au Château de la Bourdaisière ?

Découvrez l'interview de Louis-Albert de Broglie, l'incontournable "Prince Jardinier"

 

Pouvez-vous vous présenter ?

Mon nom est Louis-Albert de Broglie et je suis dépositaire de deux lieux historiques effectivement, le château de la Bourdaisière en Touraine, et la maison Deyrolle qui est une maison bicentenaire. 

 

Quel est votre parcours ?

Mon parcours est un parcours, j'allais dire, chaotique. J'ai passé quinze ans chez les Jésuites, j'ai fait des écoles de commerce... Puis je suis devenu banquier, personne n'est parfait ! Et de la banque où je m'occupais de fusion-acquisition, j'ai vécu en Inde plusieurs années et passé beaucoup de temps en Amérique latine.

Je suis devenu entrepreneur et la première entreprise est un entreprise d'achat et de restauration d'un monument historique, le château de la Bourdaisière, en Touraine, au coeur des châteaux de la Loire. Ses jardins m'ont conduit à semer les premières graines d'un parcours "éco concerné", "éco conçu" qui a débuté par ce regard sur la diveristé du vivant avec la création du conservatoire de la tomate, puis le rachat de Deyrolle.

Une société scientifique et pédagogique qui pour moi allait donner du sens à cet engagement que j'avais de préserver la biodiversité et surtout de m'opposer au brevetage du vivant. Et puis la maison Deyrolle est une maison dont on ne soupçonne pas l'universalité du langage, celui de la pédagogie par l'image, mais en même temps celui du regard, de l'observation, de l'émerveillement sur la préservation du vivant.

On lui a redonné son ADN, en faisant en sorte que Deyrolle rentre à nouveau dans les classes avec un guide pédagogique sur le développement durable.

Deyrolle est devenu partenaire officiel de la COP21, une convention cadre avec l'UNESCO.

Aujourd'hui, Deyrolle dessine, conçoit des espaces, des quartiers avec des projets de parcs culturels en Chine, de quartiers du neuvième quartier de Versailles que nous avons co-conçus avec ICADE.

Mais en même temps des projets aussi au Portugal de préservation de l'écosystème naturel, en, j'allais dire, luttant contre une artifisation des sols et la spéculation immobilière, en proposant comme alternative des écosystèmes autonomes et résilients qui correspondent aux grands enjeux, grands défis de notre temps. Voilà mon parcours.

 

Comment passe-t-on de la banque à l'achat d'un château ?

On sort de la banque et on rentre par les grilles du château, c'est à peu près ça.

D'abord j'ai été élevé dans des lieux historiques comme à Broglie où j'ai passé toute mon enfance. Donc j'étais très sensible à la cause de la préservation de notre patrimoine sur le plan de son architecture, mais sur le plan de tout ce que représente, pour reprendre un mot que nous avons banalisé, qui est l'écosystème lui-même, de ces maisons. Que ça soit une maison qui a un potager, qui a une ferme, qui a un parc, qui a une forêt et qui donne de la vie.

Or tous ces lieux sont des lieux de vie et quand on les abandonne, ils deviennent des lieux morts. Pourtant, ils ont traversé des siècles.

Quand j'ai découvert le château de la Bourdaisière entre la Loire et le Cher, j'ai été sous le charme d'une maison qui avait appartenu à notre famille et je me suis dit que l'enjeu vaut de se battre pour un tel patrimoine.

Nous l'avons rachetée avec mon frère, puis j'ai racheté les parts de mon frère pour en faire un lieu laboratoire sur tous les grands enjeux qui m'intéressent.

Effectivement, la biodiversité, la préservation de la forêt, le bien-être, la micro-ferme.

Donc voilà, nous passons de la banque à un château, probablement par conviction, et surtout nous sommes amenés à bien comprendre ce que sont les enjeux que porte la préservation de ce patrimoine.

 

Qu'est-ce qui vous a plu dans ce château ?

Alors quand on arrive à la Bourdaisière, on le voit camper sur une colline. C'est un peu le château de la Belle au bois dormant.

Ce qui m'a frappé c'est sa construction médiévale ancienne sur une terrasse.

Il a été construit à la Renaissance, puis s'ajoute un jardin potager et un parc au XIXe siècle. Il y avait une richesse, qu'il fallait réveiller. Une richesse qui allait des jardins au bâti. A l'intérieur, c'était d'une tristesse. C'était une maison de retraite pendant près de quarante ans. Il fallait lui redonner une fonction, ce que nous avons fait avec le château hôtel, et puis évidemment avec des jardins ouverts au public.

 

Quelle est son histoire ?

Le château a été érigé comme une forteresse par le maréchal Boucicaut. Nous sommes au XIVe siècle.

C'est un maréchal guerroyeur mais en même temps avec une devise formidable : "Ce que vous voudrez". Il aimait les femmes.

Cette propriété a échu à une famille, plus tard au XVIe siècle, à la Renaissance. Les Babou de la Bourdaisière, à travers les Gaudin.

Marie Gaudin était une très belle femme, elle avait été la maîtresse, disait-on, de François Ier, du pape Clément VII, mais en même temps de Charles Quint. Elle faisait le grand écart entre deux hommes qui se sont battus. Et la Bourdaisière était une demeure reconstruite par les faveurs de François Ier, pour Marie Gaudin qui avait épousé Philibert Babou, grand maître d'hôtel du roi.

La Bourdaisière était devenue une propriété qui donnait sur le Cher avec tous les artifices de l'élégance, mais en même temps ses communs très beaux qui subsistent.

Puis un peu plus tard, cette maison est devenue la maison de son arrière petite fille, Gabrielle d'Estrée, favorite d'Henri IV. Elle aurait séjourné à la Bourdaisière, et son fils, César Vendôme, est devenu propriétaire de Chenonceau.

Donc la Bourdaisière est un lieu de femmes effectivement.

Mais un peu plus tard, la Bourdaisière a changé de très nombreuses fois de propriétaires pour devenir la maison du prince de Fürstenberg. C'est amusant car nous sommes place Fürstenberg et c'était le même cardinal, le Pignatelli et puis les Bourbons-Penthièvre.

Et donc à la Révolution, une grande partie de cette maison avait été détruite. Choiseul l'a fait détruire pour en utiliser une partie des matériaux pour construire la pagode de Chanteloup. Il avait échangé cette maison au Duc de Luynes contre les terres de Sainte Marre.

La Bourdaisière a donc été démantelée et reconstruite par le baron Angellier au XIXème, qui en a fait une propriété de rapport. Il avait des chevaux. Il avait un parc qu'il avait planté. On avait supprimé tout ce grand potager, j'allais dire, à l'ouest. Et puis nous avons refait un potager pour une maison qui avait besoin d'une bonne table.

Cette maison a été modernisée avec des pièces beaucoup plus petites.

Le château est devenu néo-renaissance, avec son charme, mais toujours encore un fois avec ses communs préservés, cette terrasse et ses douves tout à fait préservées. Donc signant encore une fois les périodes passées et cette élégance.

Et puis au XXe siècle, malheureusement une grande partie du parc avait été rasé, conservant de très belles essences, des séquoias, des cèdres plantés il y a 150 ans, 180 ans à la grande période romantique.

Dans le fond, ce château sur cette plaine, entre ses clos de vigne, a retrouvé, après avoir été une maison de retraite, une vie pour accueillir comme dans le temps, ceux qui veulent visiter les châteaux de la Loire mais pas uniquement, ceux qui veulent se marier ou se reposer.

Et les derniers projets de parcours bien-être que nous avons créés dans le parc montrent que c'est un lieu qui parle de bonne nourriture avec le potager et le conservatoire de la tomate, la micro-ferme, mais en même tems de bien-être avec l'exercice physique, le wellness, le counciousness, le fitness...

C'est-à-dire tous ces mots qui expriment la médiation, le yoga, la course à pied, la marche, l'observation, la sylvothérapie, nous en faisons alors un laboratoire, une école du vivant pour toutes les générations.

 

Quelle est votre pièce favorite du château ?

Alors j'adore le grand salon.

Un professeur qui était venu au moment où nous avions acheté le château avait eu cette phrase étonnante, il avait touché la porte qui avait été repeinte. Il avait dit  "ci-git, la balle d'une femme qui a voulu tuer son mari qui l'avait trompée". On a cherché la balle, on ne l'a pas trouvée.

Sur la porte du grand salon, effectivement, vous avez une cheminée Renaissance, avec au-dessus, l'explication et le tableau de Gabrielle d'Estrée, qui est restée la duchesse de Beaufort et qui est un très beau tableau.

 

Pourquoi cet intérêt pour la tomate ?

Pourquoi pas ?

Alors l'intérêt pour la tomate vient du fait que quand j'ai vu le potager XIXème, j'étais émerveillé. Je me suis souvenu du potager de mon enfance en Normandie, dont on avait, évidemment, dans les années 80, réduit considérablement l'usage, pensant qu'un potager ça coûte toujours trop cher.

Puis j'ai commencé à travailler et à chercher, début des années 90, des variétés anciennes. A travers Koopelli qui s'appelait Terre de Semences auparavant, Philippe Desbrosses, pourfendeur, défendeur du vivant, j'ai commencé une collection, qui avait certes trente variétés de tomates, mais des collections de basilic, d'origan, de menthe et bien d'autres choses qui venaient du monde entier. J'ai découvert à ce titre là, que la diversité végétale (le mot biodiversité n'existait pas) était un émerveillement, pas simplement visuel, mais en même temps gustatif.

Aujourd'hui, on dessine un potager au pied de l'UNESCO qui va symboliser l'alimentation de qualité, et le jardin protager, familial et universel.

Ca m'est apparu dans les années 90 tellement important de se préoccuper de ce qu'on avait dans son assiette.

Puis en 95, vous avez eu les enjeux, où les sujets de dioxine, de malbouffe, de différentes maladies, diabète, parkinson, et du jour au lendemain, les gens se sont préoccupés de mon potager où j'avais déjà 300 variétés de tomates, mais encore une fois, par coquetterie.

Donc nous étions loin de la vache folle et de tout cela, du coup les journalistes se sont posés des questions. Et de là je me suis dit, on va en faire un conservatoire, et c'est devenu un conservatoire en 96 ou 97, avec plus de 700 variétés cultivées aujourd'hui.

 

Quels sont vos projets pour le château ?

Nous avons plusieurs projets à la Bourdaisière : le parcours bien-être qui sera inauguré en septembre.

Nous avons dans les caves 25 000 m2, un projet de musée muséographique sur les racines du vivant. Et puis nous avons différents projets concernant la transformation de la micro-ferme qui avait été sélectionnée pour "Fermes d'avenir" comme ferme modèle, une ferme un peu plus productive pour les tomates. Pour pouvoir transformer les tomates et montrer que la transformation c'est l'élément important de la culture de variétés anciennes, et créer un potager perpétuel dans l'esprit du potager avec de l'agroforesterie dans une autre parcelle, de sorte à avoir quelque chose de très démonstratif, car la Bourdaisière est un lieu démonstratif.

 

Vous avez également acheté Deyrolle, pourquoi ?

Deyrolle était pour moi, qui m'intéressais à tous ces enjeux de pédagogie autour de la diversité végétale, une société scientifique, pédagogique, historique. Certes un cabinet de curiosités, mais quand on connaît Deyrolle, c'est une société qui était présente dans plus de 125 pays dans le monde.

Donc c'est un lieu unique au monde, mais en même temps un lieu dont l'ADN, les valeurs, portent toutes les générations à s'interroger, sur non plus comment observer le vivant, mais comment préserver le vivant.

Et donc quand j'ai pu, par le plus grand des hasards, acheter Deyrolle, je me suis aperçu que j'achetais une partie d'un patrimoine universel, qui appartient à tous, qui a suscité tellement d'engouement et en même temps a permis à certains de devenir professeurs de science naturelle. Des chercheurs qui ont débuté des carrières, et dans les sciences, et dans l'observation du vivant.

Et donc Deyrolle pour moi, était avant tout une société qu'il fallait sauver, car elle était en quasi faillite. Mais qui devait porter ses valeurs, encore une fois, de la préservation du vivant.

Ce qui nous a conduits à créer ces nouvelles planches Deyrolle pour l'avenir, conduits à développer avec Jean-Michel Blanquer, d'ailleurs, un guide pédagogique pour les écoles, à avoir notre accord cadre avec l'UNESCO, puis être partenaire officiel de la COP21 pour l'éducation, puis dessiner aujourd'hui, des écosystèmes autonomes et résiliants, comme le projet que nous menons à Versailles avec l'ICADE, la caisse des dépôts, création du neuvième quartier de Versailles.

Ou ce projet que nous avons signé devant les présidents, Monsieur Macron et Monsieur Xi Jinping, en Chine près du parc des pandas, qui est ce grand parc culturel, pédagogique et artistique, avec un grand musée, sous forme d'une arche de Noé.

Et puis il y a d'autres projets sur lesquels nous travaillons, de toutes sortes, ça serait drôle de les lister. Mais ça veut dire que Deyrolle est l'élément probablement le plus enthousiasmant, qui a débuté avec une graine qui était celle du regard que m'a donné la Bourdaisière sur tous ces sujets du vivant.

 

Avez-vous une anecdote ou une histoire à partager sur Deyrolle ?

Les anecdotes sur Deyrolle sont légion. Celle un jour de Woody Allen qui demande de venir tourner Midnight in Paris, parce qu'effectivement, tous les surréalistes, artistes venaient s'inspirer de Deyrolle.

Evidemment, celui qui venait nous livrer et qui voulait qu'on expose des personnes qui avaient été embaumées. Nous ne savions plus quoi dire et nous ne voulions pas qu'il arrive avec ses cadavres embaumés.

Deyrolle, effectivement, regorge de petites et de grandes histoires d'enfants merveilleux.

Lorsque Deyrolle a brûlé, j'ai vu l'émerveillement dans les yeux d'un enfant qui a ouvert un tiroir qui était à moitié cramosi, et qui avait deux papillons morpho imperialis totalement conservés.

Le plus grand spécialiste était là et voyait avec le même regard illuminé ces deux papillons en parfait état. Il se dit qu'un incendie a ravagé tout mais a préservé ces deux morphos qui ont une histoire évidemment très particulière.

C'étaient des papillons chassés par les bagnards à Cayenne et dont les imperialis se réveillent le matin très tôt et c'était très difficile de les saisir et de les collecter.

Eh bien ils étaient là ! Et donc le regard commun de ce monsieur qui avait près de 70 ans et de cette jeune fille qui avait 8 ou 9 ans est resté, parce qu'encore une fois, nous étions dans le brouillard et l'effondrement, et il y avait la vie qui était là dans toute sa beauté. 

 

La devise de votre famille est "pour l'avenir". Quel rôle voyez-vous pour le patrimoine dans l'avenir ?

Alors cette devise évidemment, "pour l'avenir", qui est la devise des Broglie est une devise de gens qui sont engagés généralement. Les générations, depuis le premier qui est venu au XVIIe siècle, a montré que nous sommes, en tout cas je l'espère, de ceux qui pensent à servir la cause générale, plus résiliants que ceux préoccupés par d'autres sujets plus personnels.

"Pour l'avenir", pour le patrimoine c'est pour moi la vraie définition, le patrimoine vient du passé, il est notre racine, il est notre raison d'être, et le vrai sujet, c'est qu'aujourd'hui quel que soit le pays, nous voulons tout lisser, la culture, l'appartenance, la mémoire, le souvenir.

Le patrimoine c'est ce qui fait que lorsqu'on se souvient d'un patrimoine qui est dans notre territoire, on se souvient de la différence avec un autre territoire. On se souvient de l'histoire de ce territoire.

Il faut ré-enseigner le patrimoine, mais le patrimoine matériel et immatériel. C'est un sujet évidemment porté par l'UNESCO. Ce n'est pas uniquement un patrimoine bâti, c'est aussi bien une chanson, un livre, une plante, une recette, un regard. C'est effectivement une odeur, le vent, c'est tout ce qui constitue la mémoire collective et individuelle, qui doit défendre notre raison d'être, donc le patrimoine pour l'avenir.

 

Quelle est l'histoire de Deyrolle ?

Deyrolle a été fondé en 1831 par une famille, les Deyrolle, qui était avant cette période là des perruquiers à Tournai et des tapissiers. Et donc lors de la crise, à la fin du XVIIIe siècle, ils sont devenus naturalistes dans deux grands musées, un en Belgique, puis à Lille. Ils ont commencé à parcourir le monde pour créer des collections de cabinets de curiosités pour des grands  commanditaires, les Fournier, les Rothschild, et ainsi de suite.

Ils ont débuté mi-XIXème siècle, lorsque l'école veut avoir un programme de sciences naturelles. Deyrolle fournissait des catalogues sur la géologie, la botanique, la zoologie, la physique, la chimie, le corps humain, l'alcoolisme, l'hygiène, au moment où effectivement le monde partait de la campagne et allait dans les villes. Il fallait leur enseigner l'agriculture et donc les fameuses planches Deyrolle que l'on connaît.

Et le succès de nos ouvrages a démontré que tout ça est une culture très populaire, et en même temps elle est très intégrée dans notre histoire, et ça fait partie de notre patrimoine.

Deyrolle fait partie du patrimoine national et fait partie du patrimoine universel car c'est la dernière entité de la sorte qui existe.

 

Pouvez-vous parler de votre marque "Le Prince Jardinier" ?

La marque "Le Prince Jardinier", c'est simplement un surnom qu'une jolie journaliste m'avait donné dans les années 90 quand elle me voyait me promener avec un grand tablier.

Et comme la nature a horreur du vide et que je m'étais aperçu que tout était moche dans le jardin, tout était devenu du plastique, des objets se cassaient. Je m'étais dit, mais pourquoi ne pas avoir de beaux objets dont des arrosoirs qui servent aussi bien à arroser les plantes qu'à servir du vin. Des fourches, des grattoirs qui auraient pu servir à tourner les pates. Des tabliers ou des gilets qui servent aussi bien à faire du jardin que de la cuisine, qu'être là pour vous protéger quand vous sculptez, vous peignez et ainsi de suite.

Et donc tout a plusieurs utilisations et on ne les jette pas, on les garde éternellement. Et je suis ravi de voir des gens qui dans la rue portent et arborent le chapeau, le gilet, les chemises, et des objets qui restent et qui traversent les générations, comme dans le temps. Comme les taillandiers qui faisaient de très beaux objets. Donc j'ai créé cette marque qui a été distribuée dans le monde entier.

Et aujourd'hui, on continue mais on fabrique quasiment tout en France. Donc ça c'était le grand sujet qui a réduit notre activité mais qui l'a réencré dans son territoire français.

 

Quels sont vos matériaux préférés ?

Les matériaux évidemment c'est du coton, du lin, du jute ou du bois, de l'inox, du laiton. On dessine ces chaises dans lesquelles je suis assis, aussi bien que des vêtements. Je tiens à préciser que ma veste ne vient pas du "Prince Jardiner" pour une fois... (rires)

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