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L’Abbaye aux Dames de Saintes : du silence monacal à la cité musicale

L’Abbaye aux Dames de Saintes, son sublime porche aux sculptures romanes et son clocher en forme de pomme de pin veillent sur la ville et ses environs depuis le XIIe siècle. 

Clocher de l'Abbaye aux Dames de Saintes

L'abbaye a été fondée par Geoffroy Martel, duc d’Anjou et son épouse Agnès de Bourgogne.

À son apogée, elle accueille plus de cent moniales qui suivent la règle de saint Benoît. C’est l’abbaye de femmes la plus riche de France, avec celle de Fontevraud.

Les abbesses ont un pouvoir étendu sur la région où elles possèdent de nombreuses terres. Elles ont le droit de rendre la justice et de battre monnaie et ne répondent qu’au pape et au roi.

Les jeunes filles nobles sont envoyées de tout le pays en ces lieux pour recevoir la meilleure éducation possible. 
C’est ainsi que Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, future marquise de Montespan et favorite de Louis XIV, passe une partie de sa jeunesse à l’abbaye.

Vestiges du cloître

Mais un autre personnage historique majeur est passé en ses murs avant elle : Aliénor d’Aquitaine qui fait preuve de grandes largesses envers l’abbaye.

Pendant la guerre de Cent Ans, malgré la présence anglaise sur la rive opposée de la Charente, qui traverse la ville de Saintes, l’Abbaye aux Dames reste constamment française. Mais elle subit quelques dommages en ces temps troublés : en 1327, elle est pillée et le cloître est incendié.

Le bâtiment conventuel de l'Abbaye aux Dames

Pendant les guerres de religion, l’abbaye est à nouveau mise à sac, par les Protestants cette fois, et au début du XVIIe siècle, deux incendies ravagent le monastère. Le bâtiment conventuel est reconstruit entre 1650 et 1660, c'est celui que nous pouvons encore admirer aujourd'hui.

Au XVIIIe siècle l’abbaye entre dans un lent déclin, achevé par la Révolution. Le 29 mai 1792, l’abbesse Marie-Madeleine de Baudéan de Parabère est contrainte de descendre les cloches afin qu’elles soient fondues. C’est la fin de huit siècles d’occupation religieuse.

Sous le règne de Napoléon Ier, les bruits de bottes et de chevaux remplacent les chants sacrés. L’abbaye est transformée en caserne et l’église en écurie. Elle garde cette fonction jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Le festival de Saintes

Bien qu’inscrite aux Monuments Historiques, l’abbaye, abandonnée et délabrée, est menacée de destruction. Mais elle est finalement sauvée dans les années 1970, par des musiciens qui y créent un conservatoire et un festival de musique sur instruments anciens.

C’est le début d’une nouvelle vie : la cité musicale !

Aujourd’hui, la cité musicale accueille toujours un conservatoire de musique, le Jeune Orchestre de l’Abbaye, et le Festival de Saintes.

Un nouveau parcours de visite en son 3D, appelé Musicaventure vous permet de découvrir l’histoire des lieux et celle de la musique ou celle de personnages ayant vécu à l'abbaye, en immersion sonore totale.

Du cloître au clocher, en passant par l'église abbatiale, la salle capitulaire ou encore une cellule de moniale, vivez une expérience exceptionnelle.

Pour en savoir plus sur l'Abbaye aux Dames, la cité musicale, à Saintes.

Pour aider au finacement d'un nouveau chapitre de cette aventure musicale, suivez ce lien.

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