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04/05/2022
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Pionnières. Artiste dans le Paris des Années folles

L’après première Guerre Mondiale est une période d’effervescence artistique et culturelle à Paris. De Montmartre au Montparnasse en passant par le Quartier Latin, les artistes font vibrer la capitale de mille audaces : ce sont les Années Folles.

Au centre de cette création débridée, quelques figures féminines ont particulièrement marqué les esprits et œuvré au développement des grands mouvements artistiques de la modernité.

Ce sont elles que le Musée du Luxembourg, à Paris, vous invite à redécouvrir, jusqu’au 10 juillet 2022, à travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires.

Voici quelques-unes de ces femmes, présentées dans l’exposition Pionnières, Artistes dans le Paris des Années folles.

Tamara de Lempicka (1898-1980)

Tamara de Lempicka, Mère et son enfant (détail), 1931, Huile sur bois, Beauvais, MUDO – musée de l’Oise / © Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2022 - photo RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

Artiste peintre, véritable star du Paris de l’Entre-deux-Guerres, Tamara de Lempicka a su créer son propre style, reconnaissable entre tous !

Née, Maria Górska, à Varsovie, à la toute fin du XIXe siècle, elle fait ses études à l’académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg avant de s’installer en France après la Révolution Bolchévique.

À Paris, elle s’installe dans le quartier du Montparnasse, en pleine effervescence artistique et côtoie les grands noms de son époque. Elle se singularise par son style clair, aux couleurs lumineuses mais aussi par ses modèles féminins, souvent dénudés.

Menant, dans son atelier, conçu par Robert Mallet-Stevens, une vie mondaine enflammée, elle défraie la chronique en faisant, comme dans ses tableaux, des expériences saphiques, notamment avec Suzie Solidor, chanteuse, actrice, écrivaine et propriétaire de cabaret !

Dès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la peintre, d’origine juive, s’exile une nouvelle fois aux États-Unis puis s’installe finalement dans les années 1970 au Mexique.

Suzanne Valadon (1864-1938)

Suzanne Valadon, Femme aux bas blancs (détail), 1924, Huile sur toile, Nancy, Musée des Beaux-arts de Nancy. © Nancy, musée des Beaux-Arts, photo G. Mangin

Figure du village Montmartre, où elle vit dès l’âge de 5 ans, Suzanne Valadon, née Marie-Clémentine, commence sa carrière comme modèle auprès des peintres Pierre Puvis de Chavanne puis Auguste Renoir et de nombreux autres artistes de son temps.

À leur contact, Suzanne Valadon se forme à l’utilisation de la mine de plomb, du fusain ou encore de la sanguine pour réaliser des portraits et autoportraits.

Sa vocation d’artiste se confirme au contact d’Henri Toulouse-Lautrec et Edgar Degas. Dès 1894, elle devient la première femme peintre à exposer au Salon de la Nationale, à Paris. Dès le début du XXe siècle elle cherche particulièrement à mettre en valeur des figures féminines, dans des activités du quotidien.

Dans les années 1920, elle est sociétaire du Salon d’automne, puis rejoint le groupe des Femmes Artistes Modernes la décennie suivante.
Au cours de ces deux dernières décennies, elle s’attache à représenter les femmes d’âge mûr puis vieillissantes.

Elle décède en 1938, entourée de Derain, Picasso, Braque et George Kars qui la représente sur son lit de mort.

Romaine Brooks (1874-1970)

Romaine Brooks, Au bord de la mer (détail) 1912, Huile sur toile, Blérancourt, Musée franco- américain du château de Blérancourt. © The Romaine Brooks Estate - Pascal Alcan Legrand - MNAM-CCI - RMN-Grand Palais- Gérard Blot

Artiste américaine, Romaine Brooks subit une enfance difficile, à la fin du XIXe siècle. Elle est délaissée par sa mère, placée dans une famille pauvre de New-York, puis ballotée dans plusieurs institutions religieuses. Elle réalise ses premiers dessins à l’âge de 16 ans et conserve son enfance malheureuse comme l’une des sources de son inspiration tout au long de sa vie.

Dès ses 19 ans, elle choisit de s’installer en Europe, entre Paris et Capri, où elle fréquente une colonie d’artistes homosexuels en exil, sur les pas d’Oscar Wilde.

En 1901, elle hérite de la fortune conséquente de sa mère et épouse l’année suivante un pianiste homosexuel, qui lui permet de vivre sa vie comme elle l’entend. Après un long séjour en Angleterre, sa palette d’artiste se définit dans les tons gris, ocre et noirs.
Romaine Brooks s’oriente dans la création de portraits de femmes et cherche à renouveler le genre du nu féminin pour l’éloigner de l’image de femme fatale.

Elle est particulièrement inspirée sur ces thèmes par deux rencontres : Ida Rubinstein puis Nathalie Clifford Barney qui reste sa compagne jusqu’à la fin de sa vie.

Tarsila do Amaral (1886-1973)

Tarsila Do Amaral, La famille (détail), 1925, Huile sur toile, Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia. © Tarsila do Amaral Licenciamentos - photo Photographic Archives Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid

Tarsila do Amaral est une artiste brésilienne, figure du modernisme brésilien et membre du O Grupo de Cinquo (groupe des Cinq), aux côtés d’Anita Malfatti, Oswald et Mário de Andrade, Menotti del Picchia. Mais c’est à Paris qu’elle se forme principalement, dans les années 1920, d’abord à la classique Académie Julian, puis auprès d’artistes dont Fernand Léger, Albert Gleizes et André Lhote.

En 1923, elle est invitée au Salon des artistes français et se lie avec de nombreuses figures parisiennes dont Robert Delaunay, Constantin Brancusi ou encore Blaise Cendrars. Son style figuratif, nourri à la tradition autochtone brésilienne et au bouillonnement du Paris des années folles, invite au rêve et à l’imagination.

À la fin des années 1920, elle participe à nouveau à Paris au Salon des vrais indépendants puis Salon des surindépendants, avant de se tourner vers le communisme et donner un ton plus réaliste et socialiste à ses œuvres.

C’est seulement dans les années 1950 et jusqu’à sa mort qu’elle retrouve son premier style plus imaginatif.

Exposition : Pionnières. Artiste dans le Paris des Années folles au Palais du Luxembourg

Retrouvez le travail de ces femmes et découvrez celui de nombreuses autres qui ont fait l’avant-garde dans le Paris de l’Entre-deux-Guerres, jusqu’au 10 juillet 2022, au Musée du Luxembourg à Paris.

Pour tout savoir sur l’exposition.

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