Mot de la semaine : banneret
À partir du Xe ou XIe siècle, un banneret est un noble qui, ayant plusieurs fiefs, peut se présenter avec assez de vassaux pour lever une bannière et aller au combat à l’appel de son suzerain ou du roi.
Généralement une compagnie permettant de lever une bannière doit compter au moins 25 à 30 hommes d’armes. La bannière, attachée au bout de la lance du banneret, est carrée contrairement à celle des simples chevaliers qui est en pointe.
![](https://jaimemonpatrimoine.twic.pics/images/FO_Gallery/bouvines_1508867625.jpg?twic=v1/output=preview)
Ce mot apparaît pour la première fois dans les écrits rapportant la bataille de Bouvines qui oppose les troupes françaises du roi Philippe Auguste à une coalition de seigneurs anglais, flamands et germaniques avec, à leur tête, l’empereur Otton IV.
Cette fonction disparaît au XVe siècle suite à l’interdiction faite par Charles VI aux bannerets de rassembler eux-mêmes leurs vassaux, puis à la création par Charles VII des compagnies d’ordonnance, premières unités permanentes de soldats.
À l’Époque Moderne, le titre de banneret est inclus dans la hiérarchie nobiliaire entre chevalier et baron. Ce titre perdure ainsi jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.