Sur les traces de Van Gogh en France
Grand peintre du courant postimpressionniste, Van Gogh est l'un des artistes les plus renommés au monde.
Génie incompris et torturé, ce peintre né Groot-Zunder aux Pays-Bas, a marqué durablement les avant-gardes artistiques.
Débutant sa carrière à Paris, il réalise ses plus célèbres toiles à Arles et à Saint-Rémy-de-Provence, avant de rejoindre Auvers-sur-Oise.
Partez sur les traces de cet illustre artiste et percez les secrets de son talent !
De marchand d’art à artiste
C'est en 1874 que Van Gogh fait la connaissance de la France et de Paris pour la première fois. À cette époque, il travaille comme apprenti marchand d'art chez Goupil & Cie, une galerie située à Montmartre, dans un quartier encore rural abritant de nombreux artistes.
C'est dans cette galerie, située au 9 rue Chaptal dans le 9e arrondissement, que le peintre prend goût à l’effervescence de la capitale.
Galerie Goupil, place de l'Opéra, à Paris ©Atelier Goupil
Le peintre retrouve la France en 1881, après un interlude en Angleterre, aux Pays-Bas et en Belgique.
Après une violente dispute avec son père, Van Gogh s'installe à La Haye, où il rencontre Sien Hoornik avec qui il partage un temps sa vie de l’époque.
C'est dans un modeste atelier qu'il perfectionne ses techniques d'aquarelle et son travail de perspective.
Vue de l'Atelier La Haye, 1882, Vincent Van Gogh ©DIRECTMEDIA
En 1882, il commence son exploration de la peinture à l'huile, sur les conseils de son cousin, Anton Mauve.
Cette période est décisive pour Van Gogh qui, enrichi de ses lectures d'Émile Zola, Victor Hugo ou Charles Dickens, rompt avec les conventions morales de son milieu social.
Soucieux d’approfondir ses connaissances et son talent, il déménage, en novembre 1885, à Anvers, pour rentrer à l’École des Beaux-Arts.
L’inventive expérience parisienne
Rebuté par les enseignements des Beaux-Arts, Van Gogh retourne à Paris en février 1886. Par soucis d’économie, il emménage chez son petit frère Théo, au 25 rue Victor Massé. Cette fois-ci, Vincent Van Gogh décide de se consacrer entièrement à la peinture.
À l'époque, Paris est le centre artistique des impressionnistes. Ainsi, il découvre les œuvres colorées de Claude Monet, de Paul Gauguin ou encore de Camille Pissarro.
Il devient membre de l’atelier de Cormon dans lequel il se lie d’amitié avec Émile Bernard et Henri de Toulouse-Lautrec.
En 1887, les trois amis organisent une première exposition qui s’avère être infructueuse.
Au contact des autres artistes parisiens et des merveilles de cette ville, Van Gogh développe son art.
En découvrant les estampes japonaises, le peintre diversifie sa palette et affine ses traits.
Toutefois, le ciel gris de Paris ne lui permet plus de poursuivre ses expérimentations. En février 1888, il quitte la capitale pour rejoindre Arles.
Une allée Jardin du Luxembourg, 1886, huile sur toile, Vincent Van Gogh ©Clark Art Institute
Arles, la Provence féconde
Vincent Van Gogh, lassé de l'agitation de la capitale, part à la recherche de « son propre Japon » dans la pittoresque ville d'Arles, dans le département des Bouches-du-Rhône.
C'est ici qu'il retrouve la lumière, le ciel bleu et les couleurs qu'il a tant cherchés à Paris. Cette période est la plus productive de Van Gogh.
En effet, il réalise 300 tableaux en 15 mois, incluant certaines de ses œuvres les plus célèbres telles que Les Tournesols, La maison jaune et La chambre à coucher à Arles.
Cependant, Arles est aussi le lieu où l’artiste rencontre certains troubles.
Sujet à la dépression et aux accès de colère, il se dispute une énième fois avec Paul Gauguin le, 23 décembre 1888.
Après cette violente querelle, Van Gogh se coupe un bout de l'oreille gauche comme le montre son Autoportrait à l'oreille bandée.
Cette nouvelle crise marque la fin de la collaboration des deux peintres et l'internement de Van Gogh.
La Chambre à coucher, 1888, Vincent van Gogh ©DIRECTMEDIA Fondation Vincent van Gogh
Saint-Rémy-de-Provence, la frénésie créatrice
Suite à ce douloureux épisode avec Paul Gauguin, Van Gogh entre dans un établissement psychiatrique situé à Saint-Rémy-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
Bien que son état mental soit fragile, il réalise 150 peintures, dont les célèbres Fleurs d'Amandier.
Pour ce faire, il puise son inspiration dans le jardin du Monastère Saint-Paul de Mausole et dans la nature des Alpilles.
Plongez dans l’atmosphère qui entourait le peintre, à cette époque, en visitant le Monastère Saint-Paul de Mausole.
Monastère Saint-Paul de Mausole, Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône, PACA ©Mbzt
Auvers-sur-Oise et les dernières toiles
C’est dans le charmant village d’Auvers-sur-Oise, dans Val-d'Oise, que Van Gogh trouve refuge, en 1890, après avoir quitté l’institution à Saint-Rémy-de-Provence.
Bien qu'il soit découragé par son état mental encore instable et des soucis financiers, il continue à peindre avec passion.
Reprenant ses pinceaux, sous le conseil de son ami et docteur Paul Gachet, il exécute certaines de ses plus grandes toiles telles que l'Église d'Auvers-sur-Oise, vue du chevet, Chaumes de Cordeville et Champ de blé aux corbeaux.
Champ de blé aux corbeaux, 1890, Vincent Van Gogh, Van Gogh Museum Amsterdam ©Niek Sprakel
Mais le 27 juillet 1890, Vincent Van Gogh met fin à ses jours au cours d’une de ses promenades. Malgré les soins du docteur Gachet, le peintre expire deux jours plus tard, le 29 juillet 1890.
Il est aujourd’hui enterré au cimetière d’Auvers-sur-Oise, auprès de son frère Théo, décédé six mois plus tard.
Le village lui rend hommage en conservant et mettant en lumière les lieux liés à l’artiste et à son art.
Aussi, prenez le temps de visiter l’Auberge Ravoux. Également appelé « Maison Van Gogh », cet édifice a été la résidence du peintre à Auvers-sur-Oise.
Sujet du tableau de Van Gogh Le château d’Auvers au coucher du soleil, le château d'Auvers est aujourd'hui un splendide centre d'interprétation de l'art consacré au courant impressionniste.
Château d'Auvers, Auver-sur-Oise, Val-d'Oise, Île-de-France ©Châteauvers
Pour en apprendre davantage sur l’œuvre de cet illustre peintre, visitez la Fondation Vincent Van Gogh à Arles et le Musée d’Orsay à Paris.